L’abbaye de Couches a donné naissance à la paroisse dont les Bénédictins furent les premiers curés. Ils la mirent sous le vocable de Saint Martin (316 – 396), évêque de Tours, populaire dans cette région depuis le miracle que ce saint avait opéré dans la région éduenne. Miracle qu’il accomplit au Mont-Beuvray en faisant s‘écrouler le temple élevé aux divinités païennes sur ce lieu, par le seul pouvoir de ses prières, dit la légende.
Le premier curé de Couches dont nous ayons le nom, est André Martin, qui vivait en 1422. La plupart de ses successeurs furent docteurs en théologie et pourvus de la charge d’archiprêtre. Bien qu’ils eussent avec eux plusieurs prêtres pour les aider à desservir cette vaste paroisse, la fonction de vicaire n‘existait pas. En 1661, une dame très pieuse, Anne Tapenay, donna 500 livres afin d’aider à l’entretien d’un vicaire.
L’église paroissiale de Couches paraît être de la fin du XVème siècle. Elle a 21 mètres de largeur sur 13 mètres de haut. Les voûtes sont élégantes et légères, leurs nervures gracieuses et multiples rappellent la dernière époque de l’architecture gothique. Les nervures trop fortes que 1‘on voit à la voûte de la haute nef, ont été faites en 1839 lors de réparations importantes.
Le clocher bâti jusqu’aux deux tiers de sa hauteur, devait supporter une flèche.
La tradition rapporte que la chute mortelle d’un ouvrier et peut-être aussi l‘épuisement des ressources empêchèrent la réalisation de ce projet. La plus forte des cloches pesant environ 1.600 kilos est du XVème siècle, elle a été refondue en 1837 avec le même métal, mais sans qu’on en reproduise l’inscription originale. La seconde, du poids de 1.100 kilos, est de 1596, elle porte avec cette date l’inscription : «A fuigure et tempestate libera nos Domine» (de la foudre et de la tempête, délivre nous Seigneur).
Le vitrail du chœur est de 1852, tous les autres sont de dates ultérieures, sauf celui de Saint Jean Baptiste qui est de 1856.